[ assainir ]
Dans la quarantaine les axes de circulation ont été pensés de manière à ce que des états opposés ne se rencontrent pas. En premier lieu le contaminé et le sain, délimités par des murs, des rues et des portes.
Après être passés par la résidence administrative, la seconde étape pour les équipages était celle du bain.
Dans une pièce principale de la caserne de désinfection, le béton creusé au sol laisse imaginer les anciennes cabines de douches prévues pour se laver.
Liesbeth déshydrate des fleurs qu’elle trouve sur le site de la quarantaine et aux alentours. Les végétaux sont classées par espèces et consignés dans de grands tiroirs dans l’attente d’être utilisés. La caserne de désinfection donne l’effet d’un laboratoire d’alchimiste où l’eau continue d’occuper une place centrale. On pourrait y voir la fonction d’agent révélateur, permettant la transformation d’un état en un autre.
En entrant dans l’atelier, ce sont des fleurs que je vois en premier dans de grandes bonbonnes d’eau ou d’alcool, irréelles à travers le reflet du verre.